6 étapes pour des voyages d’affaires plus durables

L’industrie du voyage d’affaires subit une transformation rapide, et la durabilité est devenue un facteur clé dans la prise de décision en matière de voyage. Même si les efforts pour mettre en place des programmes de voyages plus responsables sont déjà bien entamés, de nombreuses organisations cherchent encore un point de départ clair.

Le Défi d’accélération de la durabilité 2024 de la GBTA* a mis en lumière où en sont les entreprises dans leurs efforts. Il a révélé que, bien que des progrès soient réalisés, de nombreux programmes ne disposent toujours pas de la structure, des outils et de l’alignement nécessaires pour susciter des changements significatifs.

Avec ces six étapes pratiques, les gestionnaires de voyages peuvent aider à réduire l’incidence des voyages d’affaires de leur entreprise sur l’environnement. Que ce soit en partant de zéro ou en renforçant un programme existant, ces actions aideront à intégrer la durabilité tout au long du voyage.

1. Mesurez votre empreinte de voyage

Les gestionnaires de voyages devraient commencer par calculer l’empreinte carbone liée aux voyages de leur entreprise. Cela peut commencer par les voyages aériens et s’élargir pour inclure le train, les hôtels et le transport terrestre, selon la disponibilité des données.

Pour l’aviation, il existe trois méthodes principales pour calculer les émissions :

  • basée sur le carburant : l’approche la plus précise prenant en compte le type d’avion, la consommation de carburant, le facteur de charge ainsi que les variables opérationnelles.
  • basée sur la distance : elle estime les émissions selon le kilométrage parcouru, mais ne tient pas compte de l’efficacité de l’avion ni des particularités du vol.
  • basée sur les dépenses : utilise le coût du billet pour estimer les émissions. (Utile lorsque les données sont limitées, mais c’est la méthode la moins précise.)

Choisir la bonne méthodologie n’est pas seulement intelligent, cela devient essentiel pour la conformité. Avec l’adoption de réglementations telles que les lois californiennes sur la divulgation des informations climatiques et la directive sur les rapports de développement durable des entreprises (CSRD) de l’UE, les déclarations sur les émissions font l’objet d’une surveillance accrue. Les entreprises pour lesquelles les déplacements représentent une part importante de leur empreinte écologique doivent s’attendre à des audits plus rigoureux.

2. Fixez un objectif climatique

Une fois les émissions de référence établies, l’étape suivante consiste à définir un objectif climatique pour les déplacements d’affaires. Commencez par examiner les engagements climatiques déjà pris par votre organisation, puis utilisez ces informations pour établir des objectifs à la fois à long terme et à plus court terme. Alors qu’un objectif de neutralité carbone (par exemple, d’ici 2050) offre une direction à long terme, des étapes intermédiaires — comme la réduction des émissions d’ici 2030 — favorisent la responsabilité, permettent des ajustements en cours de route et démontrent les progrès d’année en année.

Pour les entreprises qui n’ont pas encore défini d’objectifs spécifiques en matière de déplacements, cette étape constitue une occasion de prendre les devants. Définir des objectifs clairs et mesurables pour les voyages d’affaires permet non seulement d’apporter des changements significatifs, mais également d’instaurer une relation de confiance avec les parties prenantes et de répondre aux attentes changeantes des réglementations et des investisseurs.

3. Élaborez un plan de transition climatique

La définition d’objectifs est le point de départ, mais la réalisation de ces objectifs nécessite un plan structuré adapté au programme de voyage individuel d’une entreprise. Les gestionnaires de voyage doivent s’assurer que le plan définit comment leur entreprise réduira les émissions liées aux déplacements et intégrera la durabilité dans ses activités quotidiennes.

Un plan de transition climatique doit inclure les éléments clés suivants :

  • Des investissements dans des certificats de carburant d’aviation durable (SAF) : Cela peut réduire les émissions de l’aviation jusqu’à 80 % sur la base du cycle de vie*. La disponibilité demeure limitée, mais les investissements précoces des entreprises contribueront à accélérer l’adoption et à augmenter la production à grande échelle.
  • Un changement de comportement chez les voyageurs : encouragez les comportements à faibles émissions tels que voyager en classe économique, choisir des vols directs et privilégier des avions plus récents et écoénergétiques.
  • Une stratégie fournisseur : priorisez les compagnies aériennes dotées de flottes modernes, les partenaires hôteliers investissant dans les énergies renouvelables et certifiés écoresponsables, ainsi que les fournisseurs de transport terrestre offrant des options électriques ou hybrides.
  • La budgétisation des émissions de carbone : définissez un plafond d’émissions pour les voyages d’affaires conformément aux objectifs climatiques globaux. Cela aide à maintenir les émissions dans une limite prédéterminée et garantit la responsabilité.

Ces mesures devraient être formalisées dans une politique de voyage durable — un cadre clair qui guide la prise de décision et intègre les objectifs climatiques dans la culture de l’entreprise.

4. Créez un programme de durabilité des voyages

Afin d’avoir un impact durable, consolidez les initiatives en matière de durabilité dans un programme dédié qui reflète les valeurs de la société. matt-esper

« Intégrer la durabilité dans votre politique de voyage ne consiste pas seulement à ajouter un autre élément sur votre liste de contrôle. Cela revitalise l’ensemble de la politique en donnant aux voyageurs un sentiment d’engagement envers un objectif plus grand. Lorsque les employés comprennent l’impact environnemental de leurs choix et constatent que la durabilité est une valeur fondamentale de l’entreprise, ils se sentent naturellement plus engagés envers les lignes directrices en matière de voyages. Cet engagement renouvelé mène souvent à une meilleure conformité, car les voyageurs se sentent mieux outillés pour prendre des décisions qui s’alignent à la fois sur les objectifs de l’entreprise et sur la santé de notre planète. »

– Matt Esper, directeur de la durabilité et de l’impact social, Les services Direct Travel

La structure du programme varie selon les entreprises, mais peut inclure :

  • des incitations pour les voyageurs qui font des choix durables
  • des balises claires dans la politique pour orienter les comportements
  • des tactiques d’engagement comme des compétitions amicales ou la ludification

Surtout, le programme doit clairement communiquer l’intention derrière la politique. Cela aidera les employés à voir comment leurs choix contribuent à des objectifs environnementaux et commerciaux plus larges.

5. Investissez dans l’engagement et la formation des employés

Le succès d’un programme de voyage durable dépend de la participation active de l’ensemble de l’entreprise. Une formation régulière et une communication claire permettent aux voyageurs d’acquérir les connaissances nécessaires pour faire des choix éclairés et à faible impact.

Les ateliers, les ressources éducatives et les campagnes de sensibilisation peuvent promouvoir une culture de durabilité, dans laquelle les employés comprennent le « pourquoi » des politiques de voyage et se sentent habilités à les soutenir. Cela renforce non seulement le respect des politiques, mais favorise aussi une évolution des habitudes à long terme.

6. Compensez les émissions inévitables de manière responsable

Même avec une forte stratégie de réduction en place, certaines émissions liées aux voyages restent inévitables. Investir dans des compensations des émissions de carbone de haute qualité et vérifiées par des tiers peut jouer un rôle complémentaire.

Recherchez des crédits compensatoires qui respectent des critères crédibles, comme ceux approuvés par les Principes d’Oxford pour la compensation alignée sur la carboneutralité, également reconnus par l’initiative Science Based Targets (SBTi). Ces critères permettent d’assurer l’intégrité environnementale et l’alignement avec les objectifs climatiques globaux.

Bien que les crédits compensatoires ne devraient pas être la base d’une stratégie de durabilité, ils offrent une solution crédible pour compenser les émissions résiduelles à mesure que les efforts de décarbonation se développent.

Transformer la stratégie en résultats concrets

La mise en place d’un programme de voyage plus durable est un objectif complexe, mais réalisable. Cela nécessite une mesure claire, des objectifs définis, une planification structurée et un engagement actif dans l’ensemble de l’organisation. Heureusement, les gestionnaires de voyages n’ont pas à relever ce défi seuls.

Une entreprise de gestion des voyages (TMC) soucieuse de la durabilité peut être un partenaire essentiel dans ce processus. Chez Les services Direct Travel, nous aidons nos clients avec les outils, les informations et les conseils nécessaires pour intégrer la durabilité dans leurs décisions de voyage à tous les niveaux. Notre service Direct View Consulting aide à calculer avec précision les émissions, à mobiliser les employés et les fournisseurs, et à élaborer des déclarations conformes aux normes de l’industrie.

Alors que le paysage des voyages d’affaires continue d’évoluer, le moment est venu d’agir délibérément et de s’associer judicieusement. Si votre entreprise est prête à intensifier ses efforts en matière de durabilité, veuillez contacter l’équipe des Services Direct Travel. Nous sommes là pour vous aider à créer un programme qui apporte de la valeur à votre entreprise et à la planète.

 

*Ce lien affiche un contenu disponible uniquement en anglais.

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