Selon Statistiques Canada, les milléniaux sont, depuis 2014, plus nombreux que les baby-boomers et la génération X au sein de la population active canadienne. Nés entre 1981 et 1996, les milléniaux ont grandi pendant la révolution numérique, ont fait leur entrée sur le marché du travail au cœur d’une dépression économique mondiale et ont, depuis, été en concurrence avec les baby-boomers pour obtenir des emplois.
Bien qu’il soit difficile de définir les habitudes de travail de toute une génération, les milléniaux se caractérisent normalement par leur aisance avec les nouvelles technologies, par leur désir de flexibilité dans leur emploi et par leur capacité à s’adapter rapidement au changement. Même si ses membres les plus âgés approchent la quarantaine, la génération des milléniaux est souvent et injustement caricaturée comme étant une génération inexpérimentée professionnellement et financièrement.
Si l’on prend en considération les nombreuses différences entre le monde dans lequel les baby-boomers ont grandi et l’environnement effréné des entreprises d’aujourd’hui, il n’est pas surprenant de constater que les milléniaux dépensent autrement lorsqu’ils voyagent pour affaires.
Les milléniaux redéfinissent les dépenses liées aux voyages d’affaires
Selon un rapport de SAP Concur publié en 2017, les milléniaux dépensent 18 pour cent de moins sur les repas et les divertissements que les baby-boomers et la génération X quand ils se déplacent pour le travail. Ils dépensent toutefois environ trois pour cent de plus sur les commodités à l’hôtel, comme le stationnement, le Wi-Fi et le service aux chambres.
Les milléniaux se démarquent aussi des générations précédentes par leur désir d’explorer les destinations qu’ils visitent pour affaires. Là où un baby-boomer peut être satisfait de prendre l’avion jusqu’à sa destination, d’assister à une réunion et de retourner à la maison le jour suivant, un millénial risque plutôt de rechercher des expériences mémorables au cœur de la ville. C’est pour cette raison que de nombreux voyageurs milléniaux veulent greffer des journées de vacances à leurs voyages d’affaires — un phénomène que l’on connaît sous le nom de « bleisure », un terme qui marie les mots anglais « business » (affaires) et « leisure » (agrément). Donner aux employés du temps pour se reposer après un voyage pourrait avoir des effets positifs sur leur productivité lors de leur retour au bureau.
Les milléniaux se définissent aussi par leur volonté de partager les ressources avec d’autres. L’économie de partage a évolué avec les milléniaux, au moment où ils ont joint la population active. Selon un rapport de Skift, 81 pour cent des milléniaux sondés préfèrent les services de covoiturage, comme Uber, aux taxis traditionnels. En fonction de la ville et de l’heure de la journée, une course en Uber peut coûter beaucoup moins qu’une course en taxi. Dans le même ordre d’idées, 67 pour cent des voyageurs milléniaux souhaitent cohabiter dans un établissement Airbnb au cours de leur voyage d’affaires.
Les voyageurs d’affaires milléniaux et comment les soutenir
Les milléniaux adoptent rapidement les nouvelles technologies, et c’est pour cette raison que les programmes de voyages d’affaires dépassés, qui ne proposent pas les dernières solutions numériques, peuvent les frustrer. Des technologies de voyage, comme des applis de voyages d’affaires, jumelées à une directive flexible peuvent améliorer le taux de satisfaction lié au voyage parmi les travailleurs milléniaux.
L’expérience du voyageur joue aussi un rôle important. Skift a récemment rapporté que 34 pour cent des voyages d’affaires milléniaux continuent de se sentir stressés de trois à sept jours après un déplacement. Les chargés de voyages appuyant les voyages de type « bleisure » ou trouvant des façons uniques de récompenser les voyageurs qui réduisent les coûts en feront profiter l’ensemble du budget de l’entreprise alloué aux voyages. Par exemple, un partenariat avec des fournisseurs qui permettent aux voyageurs de conserver leurs points des programmes de récompenses des hôtels et des compagnies aériennes pourrait faire augmenter la satisfaction des voyageurs sans que la structure de coûts de l’entreprise connaisse une hausse.
De plus, les voyageurs milléniaux veulent voir les choses évoluer, ce qui signifie qu’ils feront valoir les changements progressifs apportés à la directive sur les voyages de l’entreprise. Harmoniser les priorités des intervenants et des voyageurs peut produire d’excellents résultats. Songez aux modes de communication, comme un sondage sur la satisfaction des voyageurs, que votre entreprise peut employer pour permettre aux milléniaux de vous transmettre leurs commentaires sur votre programme de voyages et leurs expériences.